Le 8 mai 1945 est la date de la victoire des Alliés sur l'Allemagne nazie et la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Ce jour est également celui du Massacre de Sétif en Algérie.
Capitulation de l'Allemagne
Wilhelm Keitel signe la capitulation de l'Allemagne.À 02:41 le 7 mai 1945, au Supreme Headquarters Allied Expeditionary Force à Reims, le chef d'état-major de l'Oberkommando der Wehrmacht le Generaloberst Alfred Jodl, signe le German Instrument of Surrender. Les combats de la Seconde Guerre mondiale sur le front européen cessèrent officiellement le 8 mai 1945 à 23:01 (CET), heure d'Europe centrale, en application de la capitulation sans condition de l'Allemagne nazie.
Les soviétiques prennent le ReichstagLes journalistes occidentaux répandirent prématurément la nouvelle de la capitulation, précipitant ainsi les célébrations. Les combats continuèrent cependant sur le front de l'est jusqu'à ce que les Allemands signent à nouveau un acte de capitulation spécifique avec les Soviétiques à Berlin. C'est donc peu avant minuit, le 8 mai qu'une seconde reddition sans condition fut signée dans une villa de Karlshorst dans la banlieue est de Berlin. Les représentants de l'URSS, Grande-Bretagne, France et États-Unis arrivèrent peu avant minuit. Après que le maréchal Georgi Joukov ait ouvert la cérémonie, les représentants du haut commandement allemand, emmenés par le Generalfeldmarschall Wilhelm Keitel, furent invités à signer l'acte de capitulation entrant en vigueur à 23:01 heure d'Europe centrale.
Il faudra attendre la capitulation officielle du Japon le 2 septembre 1945 lorsque le ministre des affaires étrangères Mamoru Shigemitsu signe les articles de la reddition des forces japonaises sur le pont de l'USS Missouri dans la baie de Tokyo pour que la Seconde Guerre mondiale prenne fin.
Jour férié en France
Le 8 mai a été déclaré jour férié de commémoration en France le 20 mars 1953. Le président Charles de Gaulle supprime le caractère férié de ce jour par le décret du 11 avril 1959. Pour se placer dans une logique de réconciliation avec l'Allemagne, le président Giscard d'Estaing supprime également la commémoration de la victoire alliée en 1945. C'est le président François Mitterrand qui rétablira à la fois cette commémoration et ce jour férié le 1er juin 1981.
En 1939, l'armée allemande, commandée par Hitler, envahissait la Pologne. C'était le début de la Seconde Guerre mondiale. Elle a duré 6 ans. Tous nos grands-pères et toutes nos grands-mères s'en souviennent. Presque toute l'Europe était aux mains des allemands.Au début de la guerre, les hommes se battaient contre les allemands. Pendant ce temps-là, les femmes travaillaient dans les usines pour fabriquer des armes. Mais cela n'a pas suffi. En 1940, l'armée allemande avait envahi la Belgique, la France, le Luxembourg. Bref, presque toute l'Europe. Il y a eu beaucoup de morts : 40 millions dont beaucoup dans les camps de concentration. C'était des endroits dans lesquels des prisonniers (civils et militaires, grandes personnes et enfants) étaient tués, enfermés, battus, et travaillaient jusqu'à la mort.
Des français, des belges et des polonais réfugiés en Angleterre ont préparé avec les américains, les anglais et les canadiens une grande bataille pour libérer l'Europe. Avec les russes, on les appelait les "Alliés". Ils ont commencé par les cotes de l'Afrique, puis la Sicile et l'Italie. La dernière grande bataille a commencé le 6 juin 1944 par un grand débarquement sur les plages de la Normandie.
Le 8 mai 1945, l'Allemagne capitulait (elle acceptait d'être battue). L'Europe était libérée. Et depuis, les pays alliés et les allemands se sont réconciliés, ils ont fait la paix...
C'est la fin de la seconde guerre mondiale en Europe que l'on fête le 8 mai.
Mon grand père a fait cette guerre et fut pris prisonnier
Le 17 janvier 1944, il décide de s'évader: je vais vous recopier l'article sur son évasion qui est paru dans le journal : Engagé volontaire le 18 mars 1939 , prisonnier de guerre le 12 mars 1940, je me suis évadé le 17 janvier 1944 de Munich ( stalag VII A ) en utilisant un train de marchandises roulant en direction de Verberie ( banlieue de Paris ) . Le wagon que j'utilisais était plombé et contenait des fûts de bière de 25 litres environ destinés aux troupes d'occupation allemandes à Paris. Quelques jours avant mon évasion, je m'étais mis en rapport avec un Français S.T.O. employé aux chemins de fer de Munich. C'est lui qui m'indiqua le jour et l'heure de mon départ. Je me trouvais donc au rendez-vous fixé. Il y avait là trois Français qui eurent tôt fait de déplomber le wagon dans lequel je me glissais et de le replomber ausitôt en me souhaitant bonne chance. Mes provisions de bouche se composaient d'un kilo de biscuits de guerre, d'une tablette de chocolat et de huit paquets de cigarettes. La boisson ? ce fut évidemment de la bière que je soutirais d'un fût. J'avais aussi emporté quelques petits outils, notamment une pince universelle, un tournevis et un canif multi-lames. Le train comença à rouler a 23 H 30. Les manoeuvres de gare se terminèrent à 1 H du matin: heure de notre départ. Et l'aventure commença alors. Une aventure faite de craintes perpétuelles et d'une infinie patience. Il y avait à chaque gare des arrêts, au cours desquels l'on accrochait et décrochait des wagons. Ces manoeuvres me secouaient et me désorientaient bien sûr, mais à chaque arrêt, lorsque des pas s'approchaient de mon wagon, des rauques me faisaient sursauter et je regardais avec angoisse la porte du wagon que je croyais toujours voir glisser sur ses rails. Le 27 janvier 1944, à 23 H, c'est-à-dire dix jours aprés mon départ de Munich, j'arrivais enfin à destination. je dus rester emprisonné dans le wagon jusqu'à 2 H du matin. Lorsque j'entendis parler français, je frappai aussitôt sur la paroi et j'entendis une voix dire: " Chut ! il me semble qu'on frappe à cette porte ! " " Oui, criais-je, je suis un prisonnier français évadé. " La voix répondit: " Ne bougez pas, nous allons déplomber le wagon. " Je sortis de ma prison en titubant, trés fatigué. Il était prés de 3 H du matin. Un cheminot me conduisit à une baraque de bois où deux autres cheminots se chauffaient. l'un d'eux me prêta une tenue de la S.N.C.F., je me rasais ensuite, puis nous nous préparâmes à partir à la gare de voyageurs. Tout à coup deux Allemends firent irruption et restèrent une demi-heure à se chauffer parmi nous. Aprés leur départ, nous primes le train de 6 H10 en direction de Paris. Arrivés à 7 H, nous allâmes 78, boulevard Ornano, dans le 18e arrondissement,domicile des parents du cheminot. Je restais dix jours dans cette famille sans sortir. Un photographe venu me photographier, je pus ainsi obtenir une fausse carte d'identité par l'entremise de mon camarade. Je rejoignis alors mon foyer à Bompas ( P.O. ) fou de joie, je retrouve mon père, mon frère et ma soeur, mais hélas je déplore l'absence de ma mère, décédée pendant ma captivité.
Voila l'histoire de son évasion du Stalag VII A
Le 1er mai 1886, la pression syndicale permet à environ 200.000 travailleurs américains d'obtenir la journée de huit heures. Le souvenir de cette journée amène les Européens, quelques années plus tard, à instituer la Fête du Travail.
Une revendication nationale Au cours du IVe congrès de l'American Federation of Labor, en 1884, les principaux syndicats ouvriers des États-Unis s'étaient donné deux ans pour imposer aux patrons une limitation de la journée de travail à huit heures. Ils avaient choisi de débuter leur action un 1er mai parce que beaucoup d'entreprises américaines entamaient ce jour-là leur année comptable.
Arrive le 1er mai 1886. Beaucoup de travailleurs obtiennent immédiatement satisfaction de leur employeur. Mais d'autres, moins chanceux, au nombre d'environ 340.000, doivent faire grève pour forcer leur employeur à céder.
Le 3 mai, une manifestation fait trois morts parmi les grévistes de la société McCormick Harvester, à Chicago. Une marche de protestation a lieu le lendemain et dans la soirée, tandis que la manifestation se disperse à Haymarket Square, il ne reste plus que 200 manifestants face à autant de policiers. C'est alors qu'une bombe explose devant les forces de l'ordre. Elle fait une quinzaine de morts dans les rangs de la police.
Trois syndicalistes anarchistes sont jugés et condamnés à la prison à perpétuité. Cinq autres sont pendus le 11 novembre 1886 malgré des preuves incertaines.
Stèle vengeresse
Sur une stèle du cimetière de Waldheim, à Chicago, sont inscrites les dernières paroles de l'un des condamnés, Augustin Spies : «Le jour viendra où notre silence sera plus puissant que les voix que vous étranglez aujourd'hui»
Manifester pour la journée de 8 heuresTrois ans après le drame de Chicago, la IIe Internationale socialiste réunit à Paris son deuxième congrès. Celui-ci se tient au 42, rue Rochechouart, salle des Fantaisies parisiennes, pendant l'Exposition universelle qui commémore le centenaire de la Révolution française.
Les congressistes se donnent pour objectif la journée de huit heures (soit 48 heures hebdomadaires, le dimanche seul étant chômé). Jusque-là, il est habituel de travailler dix ou douze heures par jour (en 1848, en France, un décret réduisant à 10 heures la journée de travail n'a pas résisté plus de quelques mois à la pression patronale).
Le 20 juin 1889, sur une proposition de Raymond Lavigne, ils décident qu'il sera «organisé une grande manifestation à date fixe de manière que dans tous les pays et dans toutes les villes à la fois, le même jour convenu, les travailleurs mettent les pouvoirs publics en demeure de réduire légalement à huit heures la journée de travail et d'appliquer les autres résolutions du congrès. Attendu qu'une semblable manifestation a été déjà décidée pour le 1er mai 1890 par l'AFL, dans son congrès de décembre 1888 tenu à Saint Louis, cette date est adoptée pour la manifestation.»
Le 1er mai 1891, à Fourmies, une petite ville du nord de la France, la manifestation rituelle tourne au drame. La troupe équipée des nouveaux fusils Lebel et Chassepot tire à bout portant sur la foule pacifique des ouvriers. Elle fait dix morts dont 8 de moins de 21 ans. L'une des victimes, l'ouvrière Marie Blondeau, habillée de blanc et les bras couverts de fleurs, devient le symbole de cette journée.
Avec le drame de Fourmies, le 1er mai s'enracine dans la tradition de lutte des ouvriers européens.
Quelques mois plus tard, à Bruxelles, l'Internationale socialiste renouvelle le caractère revendicatif et international du 1er mai.
L'horizon paraît s'éclaircir après la première guerre mondiale. Le traité de paix signé à Versailles le 28 juin 1919 fixe dans son article 247«l'adoption de la journée de huit heures ou de la semaine de quarante-huit heures comme but à atteindre partout où elle n'a pas encore été obtenue» !
Les manifestations rituelles du 1er mai ne se cantonnent plus dès lors à la revendication de la journée de 8 heures. Elles deviennent l'occasion de revendications plus diverses. La Russie soviétique, sous l'autorité de Lénine, décide en 1920 de faire du 1er mai une journée chômée. Cette initiative est peu à peu imitée par d'autres pays... L'Allemagne nazie va encore plus loin ! Hitler, pour se rallier le monde ouvrier, fait, dès 1933, du 1er mai une journée chômée et payée. La France l'imitera sous l'Occupation, en... 1941.
Le 1er mai en France En France, dès 1890, les manifestants du 1er mai ont pris l'habitude de défiler en portant à la boutonnière un triangle rouge. Celui-ci symbolise la division de la journée en trois parties égales : travail, sommeil, loisirs.
Le triangle est quelques années plus tard remplacé par la fleur d'églantine. En 1907, à Paris, le muguet, symbole du printemps en Île-de-France, remplace cette dernière. Le brin de muguet est porté à la boutonnière avec un ruban rouge (*).
Le 23 avril 1919, le Sénat français ratifie la journée de huit heures et fait du 1er mai suivant, à titre exceptionnel, une journée chômée.
Les manifestations du 1er mai 1936 prennent une résonance particulière car elles surviennent deux jours avant le deuxième tour des élections législatives qui vont consacrer la victoire du Front populaire et porter à la tête du gouvernement français le leader socialiste Léon Blum.
C'est pendant l'occupation allemande, le 24 avril 1941, que le 1er mai est officiellement désigné comme la Fête du Travail et de la Concorde sociale et devient chômé. Cette mesure est destinée à rallier les ouvriers au régime de Vichy. Son initiative revient à René Belin. Il s'agit d'un ancien dirigeant de l'aile socialiste de la CGT (Confédération Générale du Travail) qui est devenu secrétaire d'État au Travail dans le gouvernement du maréchal Pétain.
À cette occasion, la radio officielle ne manque pas de préciser que le 1er mai coïncide avec la fête du saint patron du Maréchal, Saint Philippe (aujourd'hui, ce dernier est fêté le 3 mai) !
En avril 1947, la mesure est reprise par le gouvernement issu de la Libération qui fait du 1er mai un jour férié et payé... mais pas pour autant une fête légale. Autrement dit, le 1er mai n'est toujours pas désigné officiellement comme Fête du Travail. Cette appellation n'est que coutumière.....